Hier marquait la fin de la semaine de sensibilisation face aux commentaires sur le poids et l'apparence corporelle. Mélissa Petit, stagiaire en travail social au Centre d'expertise sur le poids, l'image et l'alimentation (CEPIA), nous partage sa chronique spéciale sur le sujet. |
Ces images, ces discours et ces commentaires nourrissent les idéaux corporels véhiculés dans la société. Nous pouvons finir par internaliser ces normes, par en faire un idéal à atteindre qui viendra modifier la perception que l’on a de notre corps. Et on en vient à ne plus remettre ces idéaux en question, bien qu’ils puissent être inatteignables pour la majorité des personnes. Ces normes de beauté influencent la manière dont on évalue notre corps (1). Effectivement, un nombre important de femmes surestiment leur poids. Par exemple, 70 % des femmes ayant un poids insuffisant le considèrent comme normal (2). De plus, 50 % des femmes ayant un poids normal souhaitent perdre du poids (3). C’est alors que l’insatisfaction corporelle peut se pointer le bout du nez lorsqu’on a l’impression qu’il y a un trop grand écart entre le corps désiré et le corps que l’on croit avoir. C’est cette perception favorable ou défavorable du corps qui viendra jouer sur le niveau de satisfaction corporelle, qui a son tour viendra influencer le niveau d’estime de soi de la personne, et ce, surtout chez les femmes (1), mais de plus en plus chez les hommes également. |
Une semaine pour se questionner sur les commentaires faits sur le poids vise à réaliser que par nos commentaires, on donne de l’importance au poids. On pourrait croire qu’il est bénéfique de parler de poids. Qu’en parler amènera la personne à poser les actions qui feront en sorte qu’elle perdra du poids et que conséquemment, elle sera en meilleure santé. Cependant, il ne faut pas oublier que le poids n’est qu’un des indicateurs de la santé et que « minceur » n’équivaut pas nécessairement à « santé ».
On sait que ces pressions sociales jouent un rôle dans le développement d’un trouble alimentaire (4), qu’elles affectent la perception du corps et de l’apparence, et qu’elles peuvent affaiblir l’estime de soi. En considérant tout cela, prendrons-nous quand même le risque de nuire à autrui par nos commentaires? Gardons en tête que nous pouvons sous-estimer la portée des mots. Alors retournons la question, pourquoi faire autant de commentaires sur le poids? Valorisons plutôt la diversité corporelle!
On sait que ces pressions sociales jouent un rôle dans le développement d’un trouble alimentaire (4), qu’elles affectent la perception du corps et de l’apparence, et qu’elles peuvent affaiblir l’estime de soi. En considérant tout cela, prendrons-nous quand même le risque de nuire à autrui par nos commentaires? Gardons en tête que nous pouvons sous-estimer la portée des mots. Alors retournons la question, pourquoi faire autant de commentaires sur le poids? Valorisons plutôt la diversité corporelle!
- Dany, L., & Morin, M. (2010). Image corporelle et estime de soi : étude auprès de lycéens français. Bulletin de psychologie, (5), 321-334.
- Institut de la statistique du Québec. (2016). L’Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015 : pour en savoir plus sur la santé des Québécois. Repéré à http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/etat-sante/sante-globale/sante-quebecois-2014-2015.pdf
- Équilibre. (n.d.). La préoccupation excessive à l’égard du poids. Repéré à http://www.equilibre.ca/approche-et-problematique/les-problemes-de-poids/la-preoccupation-excessive-a-l-egard-du-poids/
- Valls, M., Rousseau, A., & Chabrol, H. (2013). Influence des médias, insatisfaction envers le poids et l’apparence et troubles alimentaires selon le genre. Psychologie française, 58(3), 229-240.
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